Ça n'arrive qu'aux autres!

[fantassin-06]

Dimanche 1 février ... Le week end n'a pas été bon, j'ai été stressé à mort et je n'ai pas beaucoup dormi ... 20h30 une formidable énergie négative se dégage de mes pensées.... Je conduis sans attention. Je prend le téléphone.

 

"- Allo, et patati et patata ....". Une parole non acceptée, le regard balaye les abords de la route pour m'arrêter et libérer ma haine de ce monde. A droite il y a de la place. Le problème c'est que lorsque l'on fait de la vitesse, là où le regard se pose, la voiture va !... La voiture en stationnement arrive trop vite, j'appuie sur le frein "Non pas la voiture" pensais je. Je relâche le frein, contre braque et ré-appuie fébrilement, rapidement, énergiquement sur la pédale du milieu. J'aperçois un arbre. "ça c'est pas bon" fut la dernière pensée ...

 

 

Un bruit étourdissant de tôle qui s'encastre, deux explosions au niveau du tableau de bord, dans ce fracas étourdissant je me sent projeté vers l'avant. "Là j'y suis!" me suis je dit. En ces termes il faut comprendre "je suis mort". Ma tête percute un voile blanc. Une douleur indicible se fait ressentir au niveau de mes vertèbres cervicales et qui se prolonge le long de la colonne vertébrale. L'arbre s'éloigne et j'aperçois de la fumée sortir des airbags qui déjà se dégonflent. L'odeur et prenante, étrange mélange de poudre brulée et de je ne sais quoi; ça me prend les narines avec insistance. Un bruit étrange se fait entendre dans le moteur, de la fumée intense et blanche se dégage du capot. Je viens de taper fort, très fort, trop fort . Je le sais, je l'ai senti! une formidable énergie à transité par mon corps et ce n'est pas rassurant ! Je réalise l'ampleur de l'accident et la puissance de l'impact mais je ne sais quoi en faire, quoi en penser ! Résigné, je subis.

 

Une fois la voiture immobilisée, je clic la ceinture et sort précipitamment de l'habitacle. Au fond de moi, je sais que la partie n'est pas gagnée. Je marche, je pense donc je suis.... Mais une douleur au front apparait, s'affirme de plus en plus. Je n'ose le toucher. Bilan rapide et succinct, il n'y a pas de sang sur mon corps.... Je me pense lucide!

 

Le boulevard où il n'y avait âme qui vive s'anime soudainement. Des jeunes arrivent de partout. Le boulevard jouxte une citée populaire. Un des jeunes se dirige vers moi. "Reste là, ne bouge pas, il ne faut pas bouger, assis toi!" Mais je suis sonné, désorienté. Je m'éloigne en espérant ne pas tomber, ne pas m'évanouir. Tout parait irréel autour de moi. Le jeune me poursuit, "eh reste là!" puis pris d'un doute il me dit "Tu es en règle au moins!" "bien sur" lui répondis je!". "Alors reste là j'appelle les pompiers". Je ne peux m'empêcher de sourire à cette tirade ! Lorsque l'on a vécu dans un quartier, autrement dit ce quartier, il est des réflexions qui ne surprennent pas. ça n'a pas changé par ici !

 

Je reprend mes esprits et cherche mon téléphone. Il faut que je rappelle. Il faut que je rassure. Je sors une cigarette mais je ne trouve pas de feu... Putain, y a rien qui va. Je me retourne et là derrière c'est l'embouteillage. La voiture à rebondit de l'arbre sur le trottoir de droite vers la deuxième file sur la gauche. Elle est immobilisée en travers de la chaussée et fume. Des débris jonchent le sol. Je retrouve mon téléphone sous la voiture, les pompiers arrivent. Ils veulent m'emmener. Je multiplie les coups de fil. La voiture ne doit pas rester là; c'est con les pensées que l'on peut avoir en état de choc... Avec diplomatie et patience les pompiers arrivent à me convaincre de m'installer sur le brancard, me pose une minerve. J'ai mal à la tête, j'entre en période de stress. J'espère que je n'ai pas d'hémorragie interne ... C'est la merde ...

 

La personne qui était au téléphone à tout entendu, le choc, la panique autour de mon véhicule. Seul manquait ma voix m'a telle dit. "je suis resté 5 minutes sans t'entendre!" Je n'ose imaginer les pensées qui lui ont traversées l'esprit. Perso, je m'en sors bien. J'ai des petites douleurs au niveau de mes cervicales, l'intérieur de mon coude gauche et à l'intérieur du genou droit. Je crains que cela reste une conséquence du choc sur les cervicales. J'ai aussi un traumatisme crânien important mais pas invalidant et deux yeux au beurre noir ....

 

La police viendra m'interroger à même le lit d'hôpital. Je ne retiens qu'une phrase à mon questionnement d'avoir perdu le contrôle de mon véhicule. "Pas étonnant, la chaussée était pleine d'huile!" Résultat, une semaine après l'accident les douleurs persistent au niveau de mon coup, dans mon coude et dans le genou. La voiture est irréparable (pour les curieux c'est ici).

 

Voilà, je voulais juste partager ce grand moment de solitude. Juste un témoignage objectif des faits. Car après 20 ans de conduite par tous les temps, sur tout type de véhicule, des milliers de kilomètres et mes 12 points sur le permis (sans tricher), j'en étais arrivé à me dire que cela n'arrive qu'aux autres !

 

PS: Désolé de casser l'ambiance légère de ce forum.

[scuny]

finalement!

 

je penses que c'était une bonne journée!

 

 

 

 

 

vi!

 

 

 

 

 

t'es vivant!

 

pour les tiens, ce fut même une journée magnifique! ils auraient pu te perdre! hhhhéééééééééééééé! non!

 

l'est toujours là!

 

 

 

 

 

ps: faut prendre le temps de relire ce message! tranquille! et si cela vous choque, c'est que vous ne m'avez pas compris!

 

 

 

hep! fantassin! ce qui ne tue pas ..... 

[fantassin-06]

 

Pour se débarrasser de Fantassin-06, il va falloir plus qu'un arbre embrassé à grande vitesse ...

 

Eh Scuny,

Est ce qu'avec un peu de philosophie (comme celle affichée plus haut), tu peux me faire accepter l'idée de revenir à la 306 turboD (Mon autre titinne) plutôt qu'en deux litres, 16V décapotable toutes options ...

Modifié le 8 février 2009 par fantassin-06

[scuny]

haa, là! ce n'est pas dans mon domaine de compétence!