TMS ou troubles musculo-squelettiques
DISCLAIMER: Les informations proposés au sein de ce blog ne sont données qu'à titre indicatif et ne sont en aucun cas susceptibles de se substituer à une consultation, une visite ou un diagnostic formulé par votre médecin. Vous ne devez pas mettre en œuvre les informations disponibles pour la formulation d'un diagnostic, la détermination d'un traitement ou la prise et/ou la cessation de la prise de médicament sans consulter préalablement un médecin généraliste ou spécialiste. Les liens aux sites tiers ne constituent en aucun cas une recommandation et ne sont fournis qu’à titre d’information. Je n'assume aucune responsabilité quant l'exactitude des informations fournies sur ces sites.
Le premier sujet abordé concerne les TMS ou troubles musculo-squelettiques. Les TMS sont les affections de l'appareil locomoteur en rapport avec l'exercice d'une profession les plus répandues, en particulier la lombalgie et le syndrome du canal carpien.
Qu'est-ce que les TMS?
Les TMS ne sont pas un diagnostic, mais une famille d'affections correspondant à des lésions inflammatoires et dégénératives des tissus mous contigus aux articulations. Ces affections concernent les tendons, les muscles, les articulations, les nerfs et les vaisseaux.
La plupart des TMS-MS sont considérées comme des maladies professionnelles indemnisables (Voir tableau n° 57 ci-dessous).
En quoi les TMS concernent-t-ils les informaticiens?
Posture favorite de TMS
L'activité d'informaticien soumet aux contraintes suivantes :
1) Position statique assise prolongée
2) Position penchée de la tête sur le clavier et l'écran
3) La position des mains et des bras sur le clavier de l'ordinateur, ainsi que les frappes répétitives
4) L'utilisation intensive de la souris
Tous ces facteurs peuvent générer à long terme de TMS. Mais ceci dépend aussi de plusieurs autres facteurs : L'âge, les facteurs de risque individuels tel l'obésité, la grossesse, le diabète, une fracture du poignet avec des séquelles, ou les affections thyroïdiennes, l'état psychologique et l'exposition au stress.
À ne pas négliger, un facteur très important vue ses retombées en matière de prévention c'est l'intrication qui existe entre l'intensité des sollicitations des articulations et des muscles et leur répartition dans le temps.
Quel rôle du stress et des contraintes de travail dans la génération de TMS ?
Le stress peut exercer un effet indirect sur l'appareil locomoteur. Lorsqu'il est chronique, il augmente la fréquence des TMS et modifie leur expression. Il amplifie la perception de la douleur et rend les opérateurs plus sensibles aux facteurs de risque de TMS.
En effet, un opérateur stressé peut travailler trop vite, trop intensément, trop longtemps, négliger sa posture ou ne pas prendre le temps d'ajuster son poste. Par ailleurs, le temps nécessaire à la récupération fonctionnelle s'allonge car la capacité des défenses immunitaires et des systèmes de réparation pour lutter contre les problèmes de TMS peut être limitée par les réactions au stress.
Quels TMS peuvent toucher les informaticiens?
Les lombalgies : mal du dos
Le syndrome du canal carpien : Lésions du nerf médian à la main
Les cervicalgies
Syndrome de la gouttière épitrochléo-olécrânienne: Lésions du nerf cubital au coude
Hygroma des bourses séreuses du coude
Syndrome de la loge de Guyon: Lésions du nerf cubital à la main
Les tendinites des fléchisseurs et des extenseurs de la main et des doigts
Toutes les pathologies citées ci -dessus seront détaillées dans les prochains articles.
EXTRAIT DU TABLEAU N°57: Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail Source : UCANSS FRANCE
Comment se manifestent les TMS ?
La douleur est le maitre-symptôme progressive ou intermittente au début peut évoluer vers un état continu avec trouble du sommeil. Elle peut être localisée au niveau de l'articulation atteinte ou irradier vers un membre et parfois se localiser loin de l'articulation sur le membre atteint.
Des dysesthésies et paresthésies peuvent s'y associer au niveau des membres habituellement décrites comme une sensation fréquente de brûlures, de fourmillements ou de picotements.
Les troubles de la motricité musculaire sont en générale tardifs faits au début de crampes et de fatigue musculaire pour évoluer à un stade avancé vers un état d'incapacité de degré variable.
Que faire si je crois être atteint par un TMS ?
Consulter le médecin le plus tôt possible.
Quels examens complémentaires et quels types de traitements mon médecin pourrait-t-il me proposer ?
Un type d'attelle préconisé dans le syndrome du canal carpien
La conduite à tenir dépend de votre médecin qui lui seul peut faire le diagnostic correcte et prescrire le traitement adapté au type et aux causes de la maladie, à son degré d'évolutivité, ainsi qu'à votre état de santé et vos besoins spécifiques.
Mais généralement des clichés radiologiques standards sont indiqués. Parfois un Tracé d'électromyographie ou des examens radiologiques spécialisés (scanner, IRM) peuvent être nécessaires si le diagnostic n'est pas évident ou en préopératoire. D'autres analyses biologiques sont parfois prescrites si une maladie sous-jacente est suspectée.
Le traitement est généralement fait de règles d'hygiène de vie, d'antalgiques, d'anti-inflammatoires et d'infiltrations locales de corticoïdes. Des myorelaxants sont prescrits dans certaines maladies.
Le port d'attelles spéciales est parfois préconisé.
Les antibiotiques trouvent leur indication en cas de surinfection.
Si une maladie sous-jacente est diagnostiquée, un traitement étiologique sera instauré.
Le traitement chirurgical est le dernier recours en cas d'échec du traitement et de lésions invalidantes.
Infiltration locale de corticoïdes
Comment s'en prévenir ?
Aménagement offrant une posture adéquate
- Pauses suffisantes : Une pause d'au moins 5 minutes est préconisée toutes les heures environ. Il est recommandé de bouger pendant cette pause.
- Sièges réglables : Les pieds doivent reposer à plat sur le sol ou sur un repose-pied ; dos droit formant un angle de 90° avec les cuisses, et soutenu par le dossier surtout au niveau du bas du dos (région lombaire).
- Clavier et tapis de souris ergonomiques et positionnement adéquat du bras et la main: L'inclinaison et la hauteur du clavier et de la souris doivent être réglées de telle sorte que les avant-bras soient placés parallèlement au sol et proches du corps. L'angle du coude doit être droit et les poignets doivent être maintenus dans une position neutre. Les mains sont placées dans le prolongement de l'avant-bras. Reposer confortablement vos avant-bras.
- Éviter de maintenir la tête trop longtemps penchée. Utiliser un porte-copie placé à la même distance et à la même hauteur que l'écran afin de mieux placer les documents dans le champ de vision.
- Espace suffisant pour travailler
- Ergonomie du poste de travail sur écran : écran orientable en hauteur et latéralement.
- Formation-sensibilisation des salariés aux postures de travail sur écran
schéma d'un fauteuil ergonomique conforme à la norme NF EN 1335-1
Conclusion
Toutes les méthodes de prévention citées ci-dessus ainsi que celles non citées (Souris et claviers ergonomiques, Repose-poignet et appuie-paume, Support ergonomique pour ordinateur portable, …)sont bonnes à appliquer pour se protéger contre les TMS. Toutefois, mener une vie saine reste toujours la meilleure prévention contre toutes les pathologies. Des règles simples d'hygiène de vie permettent à l'organisme d'avoir un système immunitaire fort et favorisent la régénération cellulaire et la réparation des tissus.
Le meilleur « antimalware» pour le corps et l'esprit humain est l'application des règles suivantes :
1- Horaires réguliers des repas. Choisir un endroit calme et prendre son temps pour manger. Manger léger le soir.
2- Régime alimentaire diversifié riche en légumes verts et fruits frais.
3- Manger du poisson au moins une fois par semaine
4- Diminuer la ration des viandes rouges en faveur des protéines végétales, des poissons, des viandes de volaille, des œufs…
5- Boire au moins un verre de lait par jour
6- Éviter le tabac, l'abus d'alcool et les drogues. L'excès d'excitants tel le café et le thé est aussi à éviter surtout durant les heures qui précèdent le sommeil.
7- Dormir à des heures fixes et obtenir son besoin en sommeil.
8- Pratiquer une activité physique quotidienne adaptée à l'âge et aux envies. La moindre des choses est de pratiquer 30 mn de marche rapide par jour
9- Rire…Pas trop mais assez.
Mieux vaut prévenir que guérir
Référence:
EMC Elsevier Masson
Documentation De l'INRS
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