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Invité Gil-Galad
Posté(e)

mmmmmmmmm voila :

 

La transcendance de Dieu  

       (argument de la finalité)  

 

La notion de finalité semble avoir disparu de la philosophie moderne. C'est là, selon nous, son plus grand malheur. Surtout lorsqu'on essaie de parler de morale ou d'éthique, comme nous le verrons ultérieurement.  

 

La notion de finalité a été remplacée dans la pensée moderne par deux tendances sur lesquelles nous allons d'abord nous arrêter: le divorce entre le pensée et les choses, et leur fausse unité dans la philosophie organique contemporaine.  

 

1. Rappel historique  

 

Descartes sépara le mental du matériel. Il fit des idées l'essence de l'esprit, et de l'extension l'essence du matériel. Il fut incapable de concilier le monde de l'esprit et celui de la matière. Leibniz tenta de faire cette union par sa doctrine de l'harmonie préétablie. Les empiristes s'attaquèrent à ce problème en réduisant l'esprit en matière. Les idéalistes firent le contraire: ils tentèrent de réduire la matière en esprit. Spinoza régla le problème en affirmant qu'il n'existait qu'une substance qui était Dieu. Son Dieu avait cependant deux attributs: la pensée et l'extension.  

 

Jusqu'ici la relation entre l'esprit et la réalité était considérée comme statique. Hegel et Darwin va rendre cette relation dynamique. Hegel va écrire surtout sur le développement des idées. Darwin écrira sur le développement de la matière. Hegel insistera surtout sur  la fin; Darwin insistera surtout sur l'origine.  

 

La pensée hégélienne affirme que la rationalité se trouve dans l'histoire. La progression historique est le développement de l'idée selon Hegel.  L'idée se trouve donc pleinement exprimée à la fin et non au début. Au contraire, Darwin, suggère une continuité en s'occupant des débuts.  

 

 

Descartes engendre donc deux différentes sortes de continuité: celle  de Hegel qui est une structure logique interne ayant un développement téléologique vers une fin; celle de Darwin qui est une continuité ayant un développement mécanique dès l'origine. Hegel affirme que le facteur déterminant était plus avant dans le temps; Darwin dira que le facteur déterminant était en arrière dans le temps.  

 

Les idéalistes et les réalités avaient séparé dans l'ordre statique ce que Dieu avait réuni. Hegel et Darwin sépareront la même réalité dans l'ordre dynamique. Hegel faussa l'histoire et la nature en réduisant la nature en histoire ou la matière en esprit. Darwin faussa  l'histoire et la nature, en réduisant l'histoire en nature, ou l'esprit en matière.  

 

La philosophie contemporaine essaya des les réunir à la manière de Spinoza. Celui-ci  affirme qu'il n'y a pas de distinction entre Dieu et la nature, car l'existence de Dieu est inséparable du monde. Une telle affirmation est grave, car elle fausse tout le problème du but et de la finalité, en rendant le gouverneur identique au gouverné. Certains refusent de taxer la philosophie spinoziste de panthéisme, en affirmant que Dieu n'est pas identique à toute la nature comme il est dit dans cette doctrine, mais que Dieu ne peut être connu que dans la mesure ou le monde naturel peut l'être. Comme le dit un auteur moderne: « Le corps de Dieu est donc toujours cet univers d'espace-temps, mais il varie dans sa constitution empirique et dans sa divinité ». Whitehead dont nous avons déjà parlé écrira que la nature de Dieu est « la réalisation conceptuelle illimitée de la puissance absolue de la potentialité».  

 

La philosophie moderne s'occupe plus de progrès que de finalité. La finalité est donc «une accumulation créatrice». Elle n'implique pas d'unité ou d'intentions intellectuelles. La fin et le but dans la pensée moderne sont identiques au temps. Surtout le temps dans son action futur, sans tenir compte du fait que l'avenir dépend de la fin et du but. Il y a comme une immanence du futur dans le présent. La seule raison pour laquelle une chose a un futur, est qu'elle a une fin. Les philosophes modernes discutent des moyens pour arriver à une fin, mais NON DE LA FIN COMME CAUSE DES MOYENS. Voilà tout le problème dans sa modernité. On nous donne le chemin pour se rendre à Paris, mais on ne dit pas pourquoi il faut y aller. Pire encore, ce n'est pas le but qui détermine la direction, mais c'est le contraire: c'est la direction qui détermine le but. La valeur est considérée comme émanent du progrès...et  non le progrès de la valeur. Les fins sont immanentes. Il semble qu'il faut la transcendance pour rendre les fins intelligibles.  

 

2. Le hasard et la nécessité  

 

 

Les physiciens modernes, Arthur Eddignton en tête, sont bien tentés de chercher l'explication de l'univers à partir du hasard. Reprenons certaines idées au sujet de ce fameux hasard. Il faut se rappeler d'abord que le hasard n'est jamais ultime, étant par définition, la cause accidentelle d'un effet voulu ni par la nature ou l'esprit... On pourrait dire encore plus précisément qu'il est la conjonction de causes indépendantes.  

 

Aristote parle d'un homme qui fut tué par des voleurs parce qu'il avait mangé de la viande salée. Les faits sont les suivants: 1) l'homme mange de la viande salée; 2) l'homme eut soif et alla boire à une fontaine; 3) des voleurs qui se cachaient derrière la fontaine l'attaquent et le tuent.  

 

Il y a ici trois séries causales qui concourent à ce qu'on appelle le hasard: 1)  la relation causale de la viande salée à la soif; 2) la soif et le désir de boire; 3) les voleurs qui,  dans les circonstances, profitent de la situation. Quand nous disons que l'homme «fut tué par hasard», nous ne voulons pas insinuer qu'il n'y eut pas de cause. Le hasard est la cause accidentelle, l'accidentel étant ce qui arrive à des choses indépendamment de leur essence- une sorte d'existence diminuée.  

 

Un autre exemple pour mieux nous faire comprendre. La couleur noire a une cause. Un joueur de piano a aussi une cause, mais non un joeur de piano noir. Le joueur de piano noir est un effet per accidens, parce qu'il ne peut pas être attribué à une cause préexistante dont l'effet suivrait nécessairement. « Ce qui est accidentel est, à proprement parler, ni une existence ni une unité » dit le moine dominicain Thomas d'Aquin.  

 

On le voit bien - si on comprend bien - le hasard n'exclut pas un ordre préalable. Chaque série causale a sa fin prévue et le hasard n'est que la conjonction de ces fins. Le hasard présuppose une cause qui ne soit pas accidentelle, mais nécessaire. Il ne peut  être l'explication de l'origine des choses, mais seulement de leur conjonction. Le hasard n'est donc que la causalité accidentelle et, comme on vient de démontrer, n'exclut pas le monde de l'esprit.  

 

Parce que Dieu est transcendant, il est le seul Être qui échappe au «hasard» tout simplement parce que son Intelligence infinie s'impose à la nature.  

 

 

Une petite distinction s'impose encore, qui nous permet de ne pas confondre le hasard mathématique et le hasard réel. Quelque chose peut être mathématiquement possible mais ne pas l'être physiquement. Selon la probabilité mathématique, il est concevable  qu'un million d'aiguilles lancées en l'air retombent sur leur pointe, mais il semble que cela ne peut pas se faire, parce que la nature n'agit pas dans l'abstrait.  

 

Les lois de la gravitation et de la moindre résistance font que les probabilités sont nulles. S'il n'y avait pas la moindre résistance, la possibilité demeure là....même s'il fallait s'armer de patience, avant que le tout arrive. C'est ce qu'on pourrait appeler ici, le hasard pur qui n'existe que dans l'imagination des mathématiciens, et qui fait référence à des conditions idéales comme si on pouvait penser une machine fonctionnant sans frottement.  

 

Il existe un autre type de hasard que l'on pourrait nommer le hasard limité. Même si on pouvait le réaliser, il ne pourrait à lui seul expliquer tout l'ordre qu'il y a dans l'univers, à cause du temps qui limite la structure totale de l'univers. Limitons-nous à un ou deux exemples. Le mot « absolument » est formé de 10 lettres. Mettons-les dans un sac, mélangeons le tout et vidons le sac sur la table. Combien y a-t-il de chances que le mot s'écrive sur la table en lançant les lettres au hasard ? Il y 1 chance  sur 3,628,000. Compte tenu qu'il y a 60 secondes dans une minute, et qu'il y a 60 minutes dans une heure, et 24 heures dans une journée ( ce qui fait 86400 secondes par jour ) il vous faudra environ 42 jours pour y arriver avec un lancement-seconde.  

 

Autre petit problème: combien y a-t-il de chances que les 26 lettres de l'alphabet tombent d'elle-mêmes dans l'ordre que nous leur connaissons? La réponse: 1 chance sur 620 sextillions. Et combien vous faudra-t-il de temps pour mette en ordre les quelque dizaines de  milliards de cellules qui composent votre cerveau ? Je n'aime mieux ne pas répondre. Tout cela n'est rien, comparé à la multiplicité des choses bien ordonnées qui abondent dans l'univers.  

 

La physique nouvelle enseigne que la nature est indépendante et libre et la liberté ou le hasard produit l'uniformité statistique. Cela ne semble pas correct de dire cela. La combinaison de l'irrégularité individuelle et collective est due aussi à l'ordre. La fabrication de toutes choses n'est pas laissée au hasard. Il y souvent des milliers de combinaisons possibles dans la fabrication d'un objet parfois. L'ordre vient donc limiter le hasard. En bout de piste, ce qui est uniforme est dû à l'ordre. Ce qui est incalculable est dû au hasard, à cause de l'ignorance des lois de la nature. Ce n'est pas parce que nous ne connaissons pas les lois de toute la nature et que toutes les choses obéissent alors au hasard.  

 

 

La question alors demeure toujours la même. Cette nature dont nous ne connaissons  pas encore toutes les lois, est-elle le fruit d'un hasard. Et si l'ordre est apparu soudainement dans le chaos originel, qui a mis l'ordre qui n'y était pas ? Si les dés sont déjà pipés dans le chaos originel et que les choses ont par elles-mêmes le pouvoir de s'organiser, comment expliquer que le chaos ne se soit pas  toujours  maintenu, pourquoi a-t-il décidé  de disparaître et de s'ordonner par lui-même, au lieu de ne pas s'ordonner du tout ? Bref, y a-t-il quelqu'un de responsable d'un tel arrangement ?  

 

Une autre raison, à l'autre extrême, invite à nier la finalité: c'est le déterminisme qui pousse jusqu'à nier la raison d'être. Que faut-il répondre à cela ? On ne peut nier que les choses sont déterminées, mais en affirmant cela, est-ce à dire qu'il faut conclure que les choses se déterminent elles-mêmes ou sont-elles déterminées par un autre ?  

 

Un oiseau doit voler. C'est dans sa nature. Il est déterminé à cela. Pourquoi doit-il le faire maintenant ? A cause de la structure de ses ailes ? Évidemment. Mais en disant cela, peut-on conclure que la nécessité  se trouve absolument immanente aux structures? Nous le pensons pas. Reconnaître par exemple la nécessité mécanique de l'univers, ne me permet pas de conclure à la négation de l'existence d'un créateur. Connaître les mécanismes d'une machines ne me permet que de constater son fonctionnement, tout comme connaître le mécanisme des ailes de l'oiseau, me permet de conclure qu'il est bien structuré pour voler. Connaître ( même si cela m'était possible) tous les mécanismes du fonctionnement de l'univers ne me permettrait pas de conclure à l'inexistence du Créateur: cela ne m'expliquerait surtout pas son existence.  

Nous n'avons pas le choix: il faut conclure à l'existence d'un inventeur de tous ces mécanismes. Même si l'univers est bien déterminé, il reste la question fondamentale: Qui le créa ? Qui le détermina cet univers ?  

 

Les lois de la nature étudient les moyens mécaniques par lesquels le BUT du monde se poursuit. La compréhension d'une machine est toujours reliée au but poursuivi par l'inventeur qui le lui donna. La machine Internet, dont le but est de faire voyager l'information plus rapidement, n'est que la matérialisation d'une idée. Le mécanisme complexe qui m'échappe totalement ne m'empêche pas de voir le but poursuivi par l'inventeur. Mais la méconnaissance et la connaissance du but ne me porte pas à nier l'inventeur, qui a concrétisé la machine qui fait tant de merveilles devant nous.  

 

Mais l'idée nécessite un esprit. Le mécanisme connu ou méconnu ne peut pas logiquement exclure un inventeur intelligent. La cause efficiente est la seule à laquelle s'intéresse le mécanicien, mais il ne peut pas ignorer la cause finale, car le principe réalisateur doit avoir raison pour sa réalisation, autrement il n'agirait jamais de TELLE FAÇON plutôt que de TELLE AUTRE.  

 

 

Dans la perspective de l'ordre organique, la méthode suivie est suffisante. En biologie, par exemple, la méthode mécanique répond aux exigences de cette science expérimentale. En philosophie, aucune loi mécanique ne peut expliquer la coordination  des parties et leur fonction en vue du bien-être de la totalité.  

 

Bien des scientifiques modernes affirment, par exemple, que la totalité appelée vie n'est pas dans ses constituants chimiques et physiques. La connaissance des structures du corps humain vivant n'explique pas tout. Il existe une puissance unifiante, dirigeante, synthétisante, dont les buts sont téléologiques.  

 

Ce fut l'erreur du marxisme et de toutes les philosophies matérialistes de considérer la matière comme autogène, régit par une loi dialectique immanente. Le monde, selon  Marx et Engels, ne dépend pas d'une sagesse appelée Providence: il a en lui-même sa propre explication qui se trouve dans la nécessité de la chose elle-même. La matière inerte n'est pas une entité inerte mise en mouvement par un agent extérieur: elle a en elle-même tout ce qu'il faut pour le mettre en mouvement.  

 

 

Il faut donc être sérieux et bien se poser la bonne question. Si le but est dû à l'organisation matérielle des choses, qu'est-ce qui explique cette organisation ? Les matérialistes ( en autre le marxisme ) excluent le hasard. Il reste à regarder du côté des déterminismes dans les choses, ce qui posent aussi de grandes questions, si on se penche sérieusement sur le problème.  

 

La réponse semble nous venir du fait que l'organisation des choses origine d'une forme donnée aux choses par la Cause première, par laquelle elles sont capables d'un  acte déterminé qu'elles peuvent accomplir par leurs propres ressources, mais au-delà duquel elles ne peuvent aller.

 

 

ca va ?

Posté(e)
Je vous laisse passer devant alors.....

Mais Gen qu'est ce qui te fait croire que Zeb est une grosse blague??

 

J'aurais plutôt tendance à croire que c'est le forum "grand public" le plus serieux qu'il m'ait été donne de voir...

Ok !!... Disons que le forum de Zeb, est sérieux tout en ne se prenant pas au sérieux ... c'est drôle mais ça reste dans la limite de la déconne ... c'est une très bonne ambiance (avec les conneries qui vont avec parfois) mais qui reste pourtant "sérieuse" dans la mesure où ce que l'on appelle sérieux est le contraire de gros bordel ...

Et donc je peux dire sans hésitations que le Zéburom est un endroit où ne se prend pas la tête mais qui reste malgré cela sérieux ...

 

C'est peut-être ce paradoxe que tu voulais souligner Boulette ?... :P

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