carcinomes épithéliaux de l'ovaire
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Tumeurs épithéliales de l'ovaire
EPIDEMIOLOGIE
Le cancer de l'ovaire est la 5ème cause de décès par cancer chez la femme et premier des cancers gynécologiques.
Incidence
L'incidence est de 10,8/100000 femmes soit 4000 nouveaux cas par an et 3000 décès. L'âge moyen est de 60 ans.
Facteurs de risque
5 à 10% des cas sont familiaux (cancer de l'ovaire isolé, cancers du sein et de l'ovaire, syndrome de Lynch de type II…).
Risque génétique : BRCA1 (chromosome 17q21) associant cancer du sein et cancer de l'ovaire.
ANATOMOPATHOLOGIE
Classification histopathiologique (OMS)
Cystadénocarcinome séreux (42%)
Carcinome endométrioïde (15%)
Cystadénocarcinome mucineux (12%), de mauvais pronostic
Carcinome à cellules claires (6%), de mauvais pronostic
Carcinome indifférencié
Tumeur mixte épithéliale
lésions non épithéliales
Tumeur de Brenner
Tumeurs germinales
Tumeur des cordons sexuels (HCG)
Tumeur de Krukenberg
Tumeur non classée
Les lésions de Krukenberg sont des métastases ovarienne d'un adénocarcinome d'une autre origine (estomac, sein)
le carcinome séreux du péritoine se traite comme un carcinome épithélial de l'ovaire
Grade histopathologique
le grade à un intérêt pronostic et thérapeutique principalement pour les tumeurs de stade I ou II
Grade I : différentié
Grade II : moyennement différentié
Grade III : indifférentié
Stadification (FIGO/AJCC 1987)
Stade I :tumeur limitée aux ovaires
IA Atteinte d'un seul ovaire, capsule intacte; pas de végétation externe ni d'ascite
IB Atteinte des 2 ovaires, capsules intactes; pas de végétation externe ni d'ascite
IC Tumeur IA ou IB avec rupture capsulaire ou végétation externe ou ascite ou liquide de lavage péritonéal contenant des cellules néoplasiques
Stade II : tumeur ovarienne étendue aux autres organes du petit bassin
IIA Extension à l'utérus et/ou aux trompe(s)
IIB Extension aux autres organes du petit bassin
IIC Tumeur IIA ou IIB avec végétations externes ou ascite ou liquide de lavage péritonéal contenant des cellules néoplasiques
Stade III : tumeur ovarienne étendue au péritoine extra pelvien et/ou atteignant les ganglions rétropéritonéaux ou inguinaux (métastases régionales)
IIIA Extension microscopique au péritoine abdominal
IIIB Localisation(s) péritonéale(s) macroscopique(s) de taille < 2 cm de diamètre ; ganglions négatifs
IIIC Localisation(s) péritonéale(s) de taille > 2 cm de diamètre et/ou atteinte d'un ganglion rétro péritonéal ou inguinal
Stade IV : métastases à distance. Un examen cytologique en cas d'épanchement pleural est obligatoire.
PRONOSTIC
Au diagnostic, les facteurs de bon pronostic sont (ESMO)
en cours de prise en charge :
- L'absence de normalisation du CA125 après 3 cycles est un facteur de mauvais pronostic
- une récidive moins de sic mois après une chimiothérapie a base de platine est de mauvais pronostic survie médiane inferieure à un an conre plus de trois ans si récidive tardive.
le pronostic des cancers de l'ovaire reste médiocre malgré les progrès thérapeutiques récent. Le diagnostic tardif de ces lésions, à un stade avancé est la principale cause de ce mauvais pronostic. tou stade confondu la survie à 5 ans est inferieure à 40 %
La survie à 5 ans est de :
IA grade 1 >90%
IA ex grade 1 80%
IB 75%
IC 70%
IIA 60%
IIB/C 55%
III sans résidu tumoral 40%
III avec résidu tumoral 20%
IV <10%
B DIAGNOSTIC
C LES METHODES THERAPEUTIQUES
La chirurgie
la chirurgie est un temps essentiel de la prise e charge des tumeurs épithéliales de l'ovaire. Chez les patientes non métastatiques l'objectif est une cytoréduction maximale.
En situation métastatiques il semble y avoir un avantage a une cytoréduction.
Les patientes, jenues en bon état général avec des localisation métastatiques peu volumineuses (métastases hépatiques unique, épanchement péritonéales) doivent bénéficier d'une chirurgie (ESMO 2005)
qualité de la chirurgie
on qualifie la chirurgie de
La laparotomie initiale
L'intervention de cytoréduction précoce (ou chirurgie d'intervalle)
Ce type d'intervention est nécessaire pour des patientes atteintes d'un stade avancé chez lesquelles une intervention initiale "optimale" (laissant une maladie résiduelle) n'a pas été possible.
Objectif: éliminer toute maladie résiduelle macroscopique, si nécessaire à l'aide de résection(s) digestive(s).
L'intervention d'évaluation (ou second look)
Elle est destinée à établir la réponse à une chimiothérapie initiale, et à préparer éventuellement un traitement intrapéritonéal de consolidation. Cette intervention, dont l'impact sur la survie est discutable, ne peut être systématique.
La chimiothérapie
dans le cancer de l'ovaire on parle de chimiothérapie de première ligne ou de seconde ligne.
la chimiothérapie de première ligne
la chimiothérapie de première ligne correspond
sels de platine
Il existe un gain en survie globale si l'on utilise un sel de platine dans la chimiothérapie de première ligne (AOCTG 1998)
le cisplatine et le carboplatine ont une efficacité équivalente avec des profils de toxicité différent
la dose densité du platine doit être supérieur à 25 mg/m²/sem.
taxanes
l'impact du paclitaxel en première ligne reste incertain. les études du GOG [Muggia JCO 2000] et de l'EORTC sont en faveur du paclitaxel, l'étude ICON3 [iCON Lancet 2003] ne retrouve pas cet avantage.
l'essai du SCOTROC montre une efficacité équivalente entre le docétaxel -carboplatine et paclitaxel-carboplatine.
anthracycline
les résultats sont toujours controversés.
Il n'y pas pas d'avantage retrouvé à ajouter une anthracycline à un protocole comprenant un taxane et un sel de platine.
Chimiothérapie intra péritonéale
la chimiothérapie de consolidation
la chimiothérapie de deuxième ligne correspond
Chimiothérapies en situation de rechute
Rechute plus de 6 mois après la dernière administration de platine : reprise d'un protocole à base de platine
la patiente est considérée comme platine-sensible. il y a un avantage en survie a reprendre une chimiothérapie à base de platine
protocoles de chimiothérapie
TAXOL CARBOPLATINE
Paclitaxel (175mg/m² sur 3h ) suivi de Carboplatine (AUC=6 à 7,5) à J1
Reprise à J21
EPIRUBICINE CISPLATINE
Cisplatine 75 mg/m² à J1
Epirubicine 60 mg/m² à J3)
carboplatine-cyclophosfamide ou carboplatine seul : sujet àgé
paclitaxel carboplatine
Caelyx (30 mg/m²) et carboplatine (AUC 5)
Topotécan (Hycamtin®)
Doxorubicine lyposomale pégylée (Caelyx®)
5FU
Gemcitabine (compassionnel) (Gemzar®)
Altrétamine (Hexastat®)
STRATEGIE THERAPEUTIQUE
Les stades limités (I et II)
Chirurgie
Chimiothérapie adjuvante
Les stades III
Chirurgie première
chirugie complète
6 cures de chimiothérapie adjuvante
Chirurgie incomplète
3 cures de chimiothérapie adjuvante
chirurgie d'intervalle
3 cures complémantaires
Chirurgie : cf ci-dessus
Objectif : résidu tumoral nul sans chirurgie délabrante
Lymphadénectomie seulement si on estime qu'une exérèse optimale est possible (résidu <1cm).
2. Chimiothérapie de première ligne:
En cas d'exérèse initiale optimale (résidu nul).
- 6 cycles d'une polychimiothérapie ou essai thérapeutique.
En cas d'exérèse incomplète (résidu macroscopique ou > 1cm) :
- 3 cycles de chimiothérapie ou essai thérapeutique
- intervention de cytoréduction précoce ; description des lésions résiduelles éventuelles
- 3 nouveaux cycles de la même chimiothérapie, seul ou en association avec une chimiothérapie intrapéritonéale.
3. Chimiothérapie intrapéritonéale
Deux essais randomisés ayant montré une augmentation de la survie avec l'administration précoce de chimiothérapie intrapéritonéale, un cathéter intrapéritonéal peut être mis en place lors de l'intervention de cytoréduction précoce lorsqu'il n'existe plus de résidu macroscopique (réponse complète clinique ou résection complète du résidu tumoral).
4. Traitement de la rechute
Augmentation isolée du CA125 (asymptomatique, imagerie normale)
Pas de traitement ou Tamoxifène 20 à 60 mg/j.
Progression ganglionnaire périphérique isolée et unique : exérèse chirurgicale ± radiothérapie puis surveillance.
Progression clinique et radiologique six mois ou plus après l'administration de dérivé de platine :
- Chimiothérapie comportant un sel de platine
Progression clinique et radiologique moins de 6 mois après l'administration de dérivé de platine :
Pas de standard :
- Topotécan (Hycamtin®)
- Doxorubicine liposomale pegylée (Caelyx®)
- Folfiri (compassionnel)
- LV5FU2
- Gemcitabine compassionnel (Gemzar®)
- Altrétamine (Hexastat
SURVEILLANCE
le dosage du Ca125 est pertinent pour surveiller la révolution d'un cancer de l'ovaire (ESMO 2005). Une TDM est indiquée en cas d'élévation du Ca125.
REFERENCES
GERCOR
ONCOMIP
SOR 2003
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