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La Philo Selon Tiger


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Oedipe : le mythe et le complexe

 

"La psychanalyse nous a appris à apprécier de plus en plus l'importance fondamentale du complexe d'oedipe et nous pouvons dire que ce qui sépare adversaires et partisans de la psychanalyse, c'est l'importance que ces derniers attachent à ce fait"

S. Freud

 

Mythe : vient du grec puis du latin. Adopté en français au XVIIIème : "suite de paroles qui ont un sens" (dictionnaire étymologique)

 

Complexe est emprunté au XIV eme siècle du latin "composé de divers éléments hétérogènes" il devient progressivement affecté arbitrairement nous dit le Robert comme ce qui est compliqué. Il est employé par assimilation au terme allemand "komplex" par Breuer dans les "Études sur l'Hystérie"

 

L'histoire du complexe d'oedipe est co-extensive de celle de la théorie freudienne et même de l'histoire de la psychanalyse dans son ensemble, les auteurs contemporains continuant en effet à disputer sur certains aspects de l'approche théorique classique et sur ses développements ultérieurs. Il n'est donc pas question ici de traiter de l'ensemble des questions soulevées par le complexe d'oedipe. Simplement, étant donné le nom que nous avons choisi pour ce site consacré à la psychanalyse freudienne et pour répondre de façon quelque peu générale aux questions qui nous sont souvent posées à ce sujet notamment par des étudiants, il nous a semblé utile de donner ici quelques éléments d'information et de réflexion. Ce texte n'est pas définitif. Nous tâcherons d'y intégrer les remarques, apports, critiques qui pourront être faits et nous essaierons aussi de trouver un espace pour publier les commentaires les plus intéressants.

 

Laurent Le Vaguerèse

 

Tout au long de sa vie Freud élabore sa théorie autour de cette question tout en ne donnant jamais un ouvrage qui l'aborde de façon systématique. Très tôt Freud pose la base théorique du complexe d'oedipe : désir pour le parent de l'autre sexe et l'hostilité pour le parent du même sexe. La dénomination choisie est d'abord "complexe nucléaire" puis "complexe paternel". Ce n'est qu'en 1910, dans son texte intitulé : "Contribution à la psychologie de la vie amoureuse" que le terme "complexe d'oedipe" est utilisé par Freud. En 1897 il écrit à Fliess : "J'ai trouvé en moi comme partout ailleurs, des sentiments d'amour envers ma mère et de jalousie envers mon père, sentiments qui sont je pense, communs à tous les jeunes enfants (s'il en est bien ainsi, on comprend, en dépit de toutes les objections rationnelles qui s'opposent à l'hypothèse d'une inexorable fatalité, l'effet saisissant d'oedipe roi.) Chaque auditeur fut un jour en germe, en imagination, un oedipe et s'épouvante devant la réalisation de son rêve transposé dans la réalité, il frémit suivant toute la mesure du refoulement qui sépare son état infantile de son état actuel ; (La naissance de la psychanalyse PUF p198)

 

D'une première approche qui laissera sans réponse claire la différence entre la position de la fille et celle du garçon, Freud autour de ce que l'on appelle couramment le tournant théorique des années 1920, en articulant le complexe d'oedipe au complexe de castration, brise la relative symétrie entre l'oedipe masculin et l'oedipe féminin et donne sa véritable dimension à la théorie psychanalytique. Mais cette différence dans le parcours psychique du garçon et de la fille ne doit pas faire oublier que

 

Chez le garçon, comme chez la fille le premier objet d'amour, c'est la mère.

La phase phallique

Chez le garçon

 

Vers 3 ans, apparition de sensations voluptueuses spontanées ou/et provoquées, au niveau du pénis. L'enfant a l'intuition des jeux sexuels/relations sexuelles susceptibles de les provoquer ces sensations en présence d'un (e) partenaire comme il suppose que cela se produit entre le père et la mère. Il exhibe dès lors son pénis à sa mère et rencontre la rivalité de son père, d'abord modèle puis rival.

 

Cette approche est simplificatrice. Elle se conjoint en fait avec la position liée à la "solution" sexuelle inverse : séduction du père, hostilité jalouse à l'égard de la mère. C'est ce que l'on appelle "oedipe inversé" ou "oedipe féminin "(Moi et ça 1923).

 

La phase phallique est suivie du complexe de castration : quelle que soit la solution choisie (en fait dans la majorité des cas une solution composite) le pénis se retrouve imaginairement en jeu : soit menace de castration imaginaire comme sanction par le père dans la rivalité qui oppose l'enfant mâle à son père pour la possession de la mère, soit castration imaginaire dans le cas d'une identification féminine à la mère dans une position de soumission/séduction homosexuelle passive du père. (la femme étant imaginairement perçue comme castrée).

 

Pour le petit garçon, s'il veut échapper à cette situation, il est conduit à renoncer à la satisfaction sexuelle avec l'un ou l'autre de ses parents, chacune des possibilités ainsi évoquées étant soumise à une menace imaginaire de castration. Il est conduit à renoncer aussi bien à la possession sexuelle de sa mère (risque de castration imaginaire par le père) aussi bien qu'à la séduction de son père (castration imaginaire par identification à la mère castrée). Par conséquent on peut dire que le garçon sort du complexe d'oedipe du fait de la menace de castration. Le jeu des identifications conduira au déclin du complexe d'oedipe, l'enfant constituant sa personnalité de façon composite en empruntant les éléments constitutifs de sa personnalité aussi bien à la mère qu'au père.

 

Cette part d'identification au père le conduit à chercher comme lui une femme susceptible d'investir son pénis comme équivalent phallique. Il conserve l'investissement narcissique du pénis et acquiert par ce processus la possibilité, comme son père, d'être "un homme qui jouit légitimement d'une femme, représente la loi et sublime ses pulsions sacrifiées en créations sociales et culturelles" M. Marini

 

L'intériorisation de l'interdit paternel donne naissance au surmoi.

 

Chez la fille(quelques conséquences de la différence anatomique des sexes") la mère est, comme pour le garçon, le premier objet d'amour et d'investissement libidinal. La découverte de la castration pour elle comme pour la mère (sa mère est castrée au niveau imaginaire comme le sont toutes les filles) conduit à plusieurs types de "solution" :

rejet de la sexualité

rejet de la castration (du destin anatomique)

soit après beaucoup de détours : choix du père comme objet

 

La fille entre par conséquent dans le processus oedipien par la

 

"découverte" de la castration (rappelons qu'il s'agit ici d'une position imaginaire)

 

Le processus est alors le suivant : rejet de la mère comme castrée, désir d'avoir un pénis comme le père, équivalent enfant-pénis, désir d'avoir un pénis/enfant du père. Cette position qui investit le père comme objet d'amour situe alors la mère comme rivale et objet d'identification. Chez la fille, le complexe d'oedipe ne disparaît jamais tout à fait dit Freud et ses effets se font sentir dans sa vie mentale des femmes. S'il ne disparaît pas c'est que, comme l'indique Claude-Noëlle Pickman "elle fait l'expérience qu'il n'y a pas (chez le père) le trait d'identification féminine dans lequel se résoudrait son oedipe. Ce trait qui ne cesse pas de ne pas s'écrire au coeur de l'oedipe dévoile la limite de la métaphore paternelle, ce qui laisse la fille dans une forme de déception/persistance de la demande d'amour. C'est pourquoi la sortie de l'oedipe demeure problématique, risquant de plonger la fille dans une revendication infinie d'amoureuse blessée, ou dans un renoncement mortifère ou encore de la renvoyer à ses premiers amours pour la mère"

 

On notera que pour le garçon, le complexe de castration le conduit à mettre fin au complexe d'oedipe. Il constitue donc, en quelque sorte un point d'aboutissement. Chez la fille au contraire, le complexe de castration constitue une sorte de point de départ.

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Allez vite chercher Sarkozy !!!

Avec son Karcher, il va nous nettoyer vite fait ce Topic de toute cette racaille, lui !

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Le [TALC] dans le titre pourrait faire joli.

 

Ou alors, "la philo de contoir, selon Tiger"

Modifié par Nico76300
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pas de politique mais :P

 

Ben, c'est pas de la politique ça!

C'est du nettoyage, au Karcher certes, mais du nettoyage quand même.

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Je ne vois pas en quoi c'est un Talc...

on y expose des idées claires et sensées appelant à la reflexion.

Tout ca dans une logique implacable et immuable.

 

:P

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Tout ce qui a pu être dit avant ne résulte de toute façon que de l'indéterminisme commun, faît totalement abject.

C'est d'ailleurs dans cette optique que Montague rédéfinit comme originel l'indéterminisme (voir " une conception substantialiste de l'indéterminisme "), car l'indéterminisme ne se borne pas à être une continuité sous un angle primitif.

En effet, Henri Bergson décortique l'origine de l'indéterminisme.

On pourrait mettre en doute Chomsky dans son analyse rationnelle de l'indéterminisme, et on ne peut que s'étonner de la manière dont Rousseau critique la continuité spéculative. Mais il ne faut pas oublier pour autant qu'il particularise la destructuration générative de l'indéterminisme.

Le paradoxe illustre, de ce fait, l'idée selon laquelle la continuité n'est ni plus ni moins qu'une continuité minimaliste existentielle.

Pourtant, il réfute la réalité irrationnelle de l'indéterminisme afin de l'opposer à son cadre intellectuel et social.

 

Il est alors évident qu'il restructure la relation entre connexionisme et suicide. Notons néansmoins qu'il en systématise l'analyse déductive sous un angle universel. On ne saurait cependant écarter de cette étude la critique par Descartes, cependant, il rejette la conception primitive de l'indéterminisme.

Par ailleurs, il restructure la réalité générative de l'indéterminisme pour la considérer selon la continuité la continuité universelle.

Finalement, la nomenclature montagovienne de l'indéterminisme s'apparente à une intuition phénoménologique de la liberté sémiotique.

 

ps: J'adore ton T angie :P

Modifié par TheTiger
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